- On est bien d’accord, les pratiques de cultures sont BIO- charte-, que l’on soit labélisé ou non, côté producteur, c’est le 1er point de nos devoirs
- installation à taille humaine, 50 parts de récolte pour une personne déclarée à la MSA agricultrice. Favorisant l’installation, le maintien ou le changement, de moult projets agricoles…, l’Amap éveille les consciences
- Nous cultivons et mangeons des fruits et légumes de saison, locales et au sein de l’Amap, la diversité du panier est la même pour toutes les familles, ce qui implique de donner des recettes que les adhérents échangent sur leurs préparations pour , en général conclure, que ma foi tout est bon (les aprioris de cantine de souvenirs d’enfance…), le tout est de faire de bonnes associations gustatives, on oblige et on s’oblige à manger de tout - sauf contrainte médicale-, et c’est le meilleur puisque c’est ce qui pousse à l’instant T, chaque famille peut faire des conserves quand il y a surabondance. Dans les autres systèmes de consommation, on achète ce qu’on aime essentiellement, c’est donc un vrai + pour la biodiversité que d’être en Amap
- Comme nous sommes en lien direct et de sincère partenariat producteurs/mangeurs, eh bien on peut demander ; de distribuer les parts intégrales de certains légumes de garde, nécessitant une surface de stockage ou une température de conservation qui, pourrait poser problème au producteur, ex : p.de terre, courges… Pour remercier de cette compréhension, le producteur peut proposer quelques ateliers - cuisine, fleurissement…-
- Expliquer nos déboires en cultures, pourquoi les semis ne lèvent pas, pourquoi les saisons se suivent et le rendus de récoltes ne sont pas les mêmes et pourtant, on a bien travaillé. On peut vraiment s’expliquer de façon très compréhensive, on éveille peu à peu chez nos mangeurs, un intérêt grandissant pour notre dur métier. C‘est vrai, ça nous demande à nous producteurs d’aimer parler partager (c’est pour ça, il y a de la place pour tous car ce n’est pas dans tous les gênes, ce n’est pas grave c’est juste un choix par rapport à ses convictions…). ET aussi, partager le surplus de la ou des récoltes chanceuses les familles peuvent faire plaisir à des proches en redistribuant…, en accord avec les adhérents, possibilité de donner à une association
- L’engagement est pour la saison contractée, le producteur sait que le fruit de son travail sera tout distribué, la perte est infime, puisqu’il n’y a pas de calibrage, qu’on se rééduque à manger de tout, les légumes tordus de proportions variées en + ou – grande quantité…, lors des vacances, la prise du panier a été organisé. Une fois que le producteur –trice- a son nombre de parts de récolte, il se consacre entièrement à la production/ récolte. C’est quand même un atout très positif. Les familles sont assurées d’avoir des légumes/fruits, cueillis du jour, de culture saine, de saison, quand il y a surplus, c’est partagé. Quelquefois aussi, il est vrai, que nous avons des pépins de cultures liés à la météo, aux maladies et ravageurs et aussi parce qu’on est débordé un peu … mais en aucun cas il y a pénurie sur toutes les récoltes et puis, nos familles nous connaissent on se rattrape, on fait de notre mieux.
- Le prix de la part de récolte ou des paniers est décidé et acté conjointement, après le bilan comptable et cultural de la saison écoulée. On est tous d’accord. Pour les nouveaux arrivants, à nous de bien les accompagnés pendant les 1ers mois de distributions, répondre à leurs questions les guider pour les différents légumes. Peut-être proposer un binôme ancien/nouveau (hey, bonne idée !!), le bavardage pédagogique est important
- L’organisation d’ateliers divers, proposés aux familles, l’entraide, les coups de mains pour des grosses récoltes, p.de terre, courges… la préparation des paniers, les distributions et, plus costaud le montage de tunnel poser les bâches … Bien souvent c’est l’occasion de rentrer vraiment dans le groupe, l’occasion de se faire de bonnes relations, aussi bien pour les grands que pour les petits. Mettre pieds et mains, sur et dans la terre, certains n’ont pas d’extérieur et c’est un peu une aubaine, un bol d’air ! Si c’la contente les uns et les autres, c’est très bien.
- De part tout cela, le summum est que, l’idée le concept ‘AMAP’ basé sur la solidarité, l’entraide entre paysans, le savoir de bonnes pratiques culturales, le partenariat direct avec les mangeurs, a éveillé les consciences la bienveillance réciproque. Garder ses petits paysans près de chez soi, cultiver pour nourrir et acheter cette nourriture pour que le travailleur perdure. S’engager par contrat coule de source, toute entreprise quel qu’elle soit, fonctionne par contrat pour avoir un mouvement de trésorerie nécessaire pour payer les salaires et toutes les charges. Alors le contrat/ engagement en Amap est un bouleversement de pérennité économique alimentaire agricole, qu’il nous faut absolument écrier et défendre. La détresse de nos collègues paysans/éleveurs nous conforte dans notre orientation. Et ça, c’est valable pour nos artisans nos entreprises nos usines nos industries textiles, plein de nouvelles idées émergent, privilégiions le local et aidons nos enfants à se dire que c’est possible…
12 ans d’Amap, ça déborde !!!!!!
Odile
Amap Le Potager Ballotin
Annecy 74