Bonjour,

Je m’appelle Odile Hameau. Grâce à l'AMAP, je suis installée en maraîchage depuis Mai 2004.

Ma rencontre avec cette démarche a été un « flash », comme une évidence pour la suite de ma vie car je ne pouvais pas travailler ainsi sans m’impliquer totalement. Vous avez bien sûr le côté travail de la Terre (cf. la Charte des AMAP), la culture de bons légumes et de fruits. Ce qui m’a séduite, c'est la relation, l’échange, l’entraide, le partenariat et la compréhension des familles adhérentes que l’on dit « consom’actrices ». Elles le sont et que j'en suis également...


J’ai été 4 ans ½ cotisant solidaire - statut minime à la MSA donnant que très peu de droits ! - et depuis Avril 2008, je suis passée agricultrice car j’ai enfin la Surface Minimum d’Installation exigée par la MSA.


Après les cinq premières années où le gros de l’investissement a été fait, je peux espérer que mon Potager me récompense de tout ce labeur que j’ai déjà prodigué. Ceci bien sûr en optant sur l’idée que nous ayons des saisons plus agréables, mais voilà, elle a bien mal notre Terre. Elle se rebiffe et nous donne du « fil à retordre ». Alors ce qu’il nous faut à tous, c’est une bonne alimentation, une bonne Santé et de la chaleur humaine... Voilà, au Potager Balmontin, comme dans toute Amap, l’idée c’est cela.


Je vous laisse découvrir dans le blog quelques infos.
Portez vous bien. Odile Hameau

mercredi 13 octobre 2010

Mi Octobre, des nouvelles du Potager

Bonjour,

Les nouvelles sont bien longues à venir, je vous l’accorde mais en tant que modeste Potagère, l’année 2010 restera bien longtemps ancrée dans mon histoire.
Ce début d’automne est un bel été indien qui porte à profit nos cultures, c’est une aubaine, la météo et le labeur ne nous ont pas épargnés durant toute la période printanière et estivale « Merci pour ce beau temps en fin de saison ».
Cela fait la 2 ans que j’ai une parcelle de bonne terre avec un bassin d’eau – certes à 4 km de mon Potager- il me faut à chaque fois emporter outils, pompe, groupe électrogène…les journées de travail ont été souvent bien longues, suivre les cultures sur 3 parcelles éloignées de peu mais quand même, semer planter veiller les arrosages de partout, suivre de cultures, récolter, les peines accumulées de constater les échecs suite à la canicule de Juillet, les limaces et autres bestioles qui trouvent festin et s’implantent durablement sur mon Potager.
Malgré tout cela, le résultat est satisfaisant cette saison, bien sûr et j’entends déjà quelques voix, les paniers printaniers restent justes. En Amap, si nous suivons bien la charte, nous cultivons des légumes de saisons avec comme aide les tunnels froids, alors chez nous en Haute Savoie il est difficiles d’obtenir des récoltes de début de printemps à la hauteur de notre labeur automnale, tous les ans je m’évertue à m’améliorer mais oui, je l’avoue j’ai bien du mal à faire des paniers conséquents.
Tout au long de l’année 2010, j’ai suivis un cycle de formations qui m’aident et m’enrichissent en techniques, en résultats, ma ligne de conduite sur mes cultures, mes parcelles difficiles me récompense peu à peu et c’est vraiment génial. J’ai fais un important investissement financier pour l’irrigation - amortissable sur plusieurs années- ce qui impute immanquablement sur ma rémunération mais qui est vraiment top pour les cultures. Le plus éprouvant pour moi cette année, aura été- au printemps- une proposition d’obtenir une belle et bonne parcelle de Terre à côté de mon Potager, d’avoir espérer et fait des plans tout l’été, pour en Septembre me dire que ce n’était plus possible. J’ai grand mal au dos, je sais pourquoi….
C’est vraiment difficile de se faire une place quand vous n’êtes pas enfant du pays, peut être aussi une femme installée seule avec, comme moi une foi tenace en mon métier sous éthique Amap… Je continue car il faut absolument que nos jeunes connaissent et savent qu’il est possible; de produire de qualité à proximité, d’être reconnus en tant que tel, d’entretenir un lien un partage ‘producteurs/ mangeurs’ qui est plus qu’essentiel à nos vies. En tant que productrice et maître de stage, je me dois d’encourager et soutenir des jeunes ou moins jeunes porteurs de projets générant une économie locale de qualité et viable.
Voilà, je vous l’avais dis … qu’il serait plus positif ce courrier, c’est la fin de saison et quel bonheur de voir arriver le temps… de prendre du temps.
Merci, ce fut long mais complet.

Merci aux adhérents qui m’ont soutenus. A tous « provoquer et aider les petits projets »
Portez vous bien. Odile